Alors que Max Havelaar France fête son 30e anniversaire à l'occasion de cette Quinzaine 2023 du commerce équitable, un sondage OpinionWay indique que, parmi les 60% de Français qui confirment être consommateurs d’équitable, 43% ne changent pas d’habitude face à l’inflation et 52% ont limité temporairement leurs achats.

Les ventes de produits labellisés Max Havelaar ont augmenté de 7 % en 2022. Un signe encourageant, même si cette hausse du chiffre d'affaires intègre l'effet prix de l'inflation qui a été particulièrement forte sur les produits alimentaires. Le commerce équitable convainc aujourd’hui six Français sur dix, et même plus dans certaines catégories de population : les 25-34 ans (67%), les jeunes 18-24 ans (63%), les revenus supérieurs (71%).

Les consommateurs de produits issus du commerce équitable confirment avoir modifié leurs comportements d'achat au cours des mois passés du fait de l'inflation : presque la moitié d’entre eux (43 %) continuent d’acheter des produits équitables autant qu'avant la hausse des prix, alors qu’une autre moitié a réduit temporairement sa consommation. Les jeunes notamment, s’ils gardent une forte motivation équitable sont les premiers à signaler avoir réduit leurs achats de produits issus du commerce équitable (59%, soit 7 points de plus que la moyenne), voire à avoir totalement arrêté cette pratique (13%, 8 points de plus). Seuls 28% des 18-24 ans (contre 43% en moyenne) déclarent ne pas avoir modifié leurs comportements d’achats.

Max Havelaar fête ses trente ans

La Quinzaine du commerce équitable sera lancée le 16 mai lors d'un événement au Cabaret Sauvage à Paris. L'occasion de fêter les 30 ans de Max Havelaar France. L'association qui appartient au mouvement Fairtrade international a contribué a la population du label Fairtrade/Max Havelaar qui s'engage à garantir les conditions de production équitable des matières premières utilisées dans de nombreux produits de la vie courante : café, chocolat, fruits, thé, lait.. Un produit équitable se définit aujourd'hui par le versement d'une juste rémunération aux producteurs (définie avec eux), l'ajout d'une prime de développement, le respect de conditions de travail décentes et la protection de l'environnement (préservation des ressources naturelles, interdire les OGM, favoriser l'agriculture biologique...)