L’avis sur la prévention des risques psychosociaux du Conseil économique social et environnemental (Cese), rendu hier, formule une vingtaine de recommandations et rappelle au préalable que, selon un sondage Ifop, réalisé en 2010, 62 % des salariés ressentent un niveau de stress élevé. Cela « dans un contexte de crise économique qui n’a fait qu’amplifier ces difficultés et qui constituent désormais un enjeu majeur de santé publique. La prévention de ces risques doit être une priorité ».

Parmi les préconisations du Cese, on retiendra : « La réactivation du droit d’expression des salariés », ainsi « chaque salarié disposerait d’un quota d’heures pour débattre de son travail avec ses collègues et/ou l’encadrement, ou encore pour participer à l’élaboration du document unique d’évaluation des risques psychosociaux » ; le renforcement de la prévention « en amont des restructurations ou réorganisations, en rendant obligatoire la réalisation d’une étude d’impact sur le plan organisationnel et humain » ; « un rôle réaffirmé des CHSCT avec une formation sensiblement accrue de ses membres sur les risques psychosociaux » ; « la détection et l’accompagnement des salariés en souffrance » ; et « un assouplissement des critères de reconnaissance des risques psychosociaux comme facteurs de maladie professionnelle ou d’accident du travail ».

La rapporteur de l’avis du Cese, Sylvie Brunet, conclut en soulignant que « les grands enjeux du débat sur les troubles psychosociaux » sont leur « impact des sur notre compétitivité économique qui est largement sous-estimé. L’absentéisme, le turn-over, les formes les plus diverses de désengagement ont pourtant un coût élevé pour les entreprises ».

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