Le 1er décembre a eu lieu l’assemblée générale constitutive de la Fédération des Coopératives d’activité et d’emploi sous l’égide de la Confédération générale des Scop et les réseaux Coopérer pour entreprendre et Copéa. L’aboutissement de deux ans de concertation.

La fédération des coopératives d'activité et d'emploi a été créée officiellement le 1er décembre. Son conseil d'administration a élu trois co-présidents : Baptiste Betinas (Cabestan), Noémie De Grenier (Coopaname) et Cécile Malaterre (La Maison de l’initiative).

Les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) ont 25 ans. Cette innovation coopérative renouvelle en profondeur la question des collectifs de travail. Une CAE réunit des entrepreneurs qui développent leur activité tout en étant salarié de la CAE. Ce statut d’entrepreneur salarié, exclusivité de la CAE, vise à apporter un cadre protecteur à celui qui veut développer son activité mais aussi un cadre de coopération entre entrepreneurs. L’antithèse de l’auto-entrepreneur en quelque sorte.

Aujourd’hui 150 CAE ont été identifiées  en activité. Elles hébergent 12000 entrepreneurs. Ces dernières années, le statut a pris de la vigueur,  convoqué dans nombre de débats sur l’évolution du travail, pour apparaître comme l’alternative à l’uberisation des emplois.

Une fédé, deux réseaux

La création d’une fédération apparaît donc comme une nécessité pour promouvoir, mais aussi consolider un statut dont le premier cadre légal date de la Loi ESS de 2014. Cette fédération sera chargée du plaidoyer, de la communication institutionnelle, de l’environnement juridique et statistique des CAE. La CG Scop renoue donc avec son rôle de fédérateur de l’ensemble des entreprises coopératives et participatives (Scop, Scic, CAE). Les premiers mois d’existence seront l’occasion d’affiner le périmètre de ces missions d’autant que les deux réseaux historiques, Coopérer pour entreprendre et Copéa, vont continuer d’exister et auront eux aussi à redéfinir leur rôle dans ce nouvel écosystème.