A l'occasion de ses 30 ans, l'association Objectif emploi des personnes handicapées (OETH) a questionné ses employeurs adhérents sur leur appréhension de l'entreprise inclusive. Une vision positive tout en soulignant les difficultés à adapter les métiers du soin et de l'aide.

Etre une entreprise inclusive oui, mais ça ne se fait pas tout seul. Voilà un résumé trivial de l'étude menée par l'Association OETH. Depuis 30 ans qu’elle porte l’accord de branche agrée sur l'obligation d'emploi des personnes en situation de handicap, l’association OETH est témoin de la volonté de chacun, employeurs et salariés du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif, de s’engager dans une politique ambitieuse d’emploi des personnes en situation de handicap. Si les engagements concrets sont là, cette ambition peut être complexe à mener, entre freins organisationnels et préjugés tenaces.
C’est pourquoi OETH a lancé une enquête pour approfondir ces questionnements et identifier les leviers qui permettront d’aller plus loin, vers un secteur plus attractif, plus inclusif.

Comment aller plus loin ?

L'étude relate les réponses d'un échantillon représentatif des adhérents et les met en regard avec un sondage auprès de salariés de ces adhérents et d'une étude équivalente de l'Agefiph portant sur les employeurs tous secteurs confondus.

Points positifs, l'emploi de personnes en situation de handicap est considéré comme facile pour 58 % des répondants contre 30 % dans l'étude Agefiph.
Pour ces employeurs sondés, leur politique handicap contribue en premier lieu à changer les mentalités (63 %), mais aussi (45 %) à s'ouvrir à de nouvelles compétences. La nature des postes proposés restent toutefois une difficulté à surmonter pour 58 % des répondants.

OETH conduit actuellement une expérimentation destinée à décloisonner les métiers considérés comme peu adaptés au handicap. Le dispositif Oasis est à découvrir, notamment, dans notre podcast "Une reconversion à la force du poignet" où Ness part à la rencontre de Julienne Corréa qui a pu devenir éducatrice spécialisée en centre éducatif fermé, suite à un accident professionnel qui l'a contraint à abandonner son métier d'aide-soignante.

Découvrez tous les résultats de l'étude Handicap au travail, sommes-nous prêts à aller plus loin ?