L’édition 2012 du Panorama de l’économie sociale et solidaire de l’observatoire de l’ESS-CNCRES est parue au début du mois. Le format est identique à la publication de 2010, mais les données se sont enrichies de chiffres actualisés et des études de l’observatoire de l’ESS-CNCRES et les chapitres sont plus synthétiques, plus faciles d’accès et pédagogiques. Une construction qui allie le message des valeurs de l’ESS et ses caractéristiques socio-économiques.

Le Panorama de l’ESS est bâti en douze pages autour de cinq chapitres, « Une économie qui a du sens », « un vivier d’emplois », « un poids économiques majeur », « une contribution forte des territoires , « des innovations au service de la cohésion sociale » ; il nous fournit d’entrée de jeu les principaux chiffres de l’ESS. Avec 2,34 millions de salariés, 222 900 établissements, l’ESS représente 10, 3 % de l’emploi total et plus de 9 % des établissements employeurs.

Le « sens » de cette économie

Elle repose sur quatre principes qui réunissent toutes les familles de l’ESS : la liberté d’adhésion, une gestion collective, démocratique et participative, une lucrativité absente ou limitée et des principes de solidarité et de responsabilité. D’où une acception large, qui va des entreprises estampillées de longue date économie sociale (associations, mutuelles, coopératives et fondations) en raison de leur statut, aux entreprises sociales et solidaires (insertion par l’activité économique) et aux activités de finances solidaires et de commerce équitable.

Un « vivier d’emplois », pourquoi ?

On apprend les détails des effectifs salariés sur la base de données de l’Insee 2010 et parfois 2011 et des études de l’observatoire, avec des gros plans très instructifs sur la situation professionnelle des femmes, les temps partiels de travail et aussi et, c’est une nouveauté, des graphiques sur la pyramide des âges et le renouvellement nécessaire de 600 000 emplois d’ici 2020. L’ESS est un secteur à potentiel d’emplois.

Du côté du poids économique majeur

Si le chapitre manque d’information sur le chiffre d’affaires des associations, les données n’existant pas, on découvre l’importance des mutuelles d’assurance dont les chiffres d’affaires s’élèvent à 21, 6 milliards d’euros de rémunération brute, et de santé à 20,7 milliards.

Une contribution forte au développement des territoires

Dans certaines régions Pays de la Loire, Bretagne, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, le poids de l’ESS est compris entre 12, 1 et 14 % de l’emploi total. Présente en milieu urbain, l’ESS à travers l’activité de l‘aide à domicile joue également un rôle non négligeable dans l’emploi et le lien social des zones rurales reculées. Autre contribution au territoire : les emplois et les entreprises sont non délocalisables.

Des innovations au service de la cohésion sociale

Ce chapitre veut rendre compte de ce qui a toujours historiquement porté l’ESS, l’innovation sociale et comment aujourd’hui de très nombreuses initiatives continue à porter cette identité. En témoignent : les secteurs du recyclage, des éco activités, le maintien de l’agriculture paysanne. Mais pas de repères quantitatifs dans cette partie. Pour le moment.

L’édition 2012 de ce Panorama de l’ESS 2012 est un bon outil synthétique et grand public « un outil de référence qui contribue à la visibilité du secteur tant auprès des institutions, qu’auprès des medias et dans le cadre de formations à l’ESS », observe Elisa Braley, responsable de cette publication à l’observatoire de l’ESS-CNCRES.

Le Panorama de l’ESS est réalisé avec le soutien de CHORUM, la Caisse des dépôts, le Crédit coopératif, l’ARF, la Matmut, la Macif et le ministère de l’économie et des finances.

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Pour plus d’information :

Téléchargez le Panorama de l’économie sociale et solidaire – Edition 2012