Après une première enquête en mai réalisée par le CoSMoS (Syndicat employeurs du sport)  et SportCarriere une seconde enquête lancée en novembre 2020 présente un secteur qui réagit après la sidération vécue durant le premier confinement. L'enquête fait un focus sur les questions d'emploi et de recrutement.

Premier constat rassurant de l'enquête : la proportion de structures s’estimant extrêmement impactées par le deuxième confinement a diminué. Sur une échelle de 0 à 5, elles sont désormais 58,7% à indiquer l’impact maximum, contre 77,7% en mai dernier.

Selon l'enquête, ce ressenti se retrouve objectivement dans la situation des structures sportives en termes d’emploi. A date, 96,5% de l’emploi a pu être sauvegardé, y compris au sein des structures les plus touchées. Le recours à l’activité partielle reste massif avec 81% des répondants, sans surprise, les structures les plus impactées (niveaux 4 et 5) sont celles qui y ont le plus recours (86,1%).

Au niveau des recrutements, là où le premier confinement avait pris de court les structures répondantes, le second a eu un impact moindre : 9,1% de recrutements prévus ont dû être purement et simplement annulés (22,8% en mai 2020). De même du côté des recrutements confirmés dans les conditions et temporalités prévues : 34,7% avaient pu être maintenus lors du premier confinement, c’est désormais 53%.

 

Tendance CDD, freelance et saisonnier

Par ailleurs, les dispositifs d’encouragement à l’embauche d’alternants et de jeunes de moins de 26 ans sont plébiscités : 44% des sondés ont utilisé ou envisagent d’utiliser ces aides. De plus, 32,2% des futurs recrutements sont envisagées sous forme d’alternance ou de stage contre 22,9% en avril.

Toutefois, es employeurs du sport envisagent majoritairement de privilégier des contrats à temporalité définie tels que le CDD, le freelance ou le contrat saisonnier. Ces contrats représentent ainsi 86,7% des embauches prévues.

Recrutement et digitalisation

Parmi les typologies de talent recherchés en priorité, en plus des toujours prisés éducateurs/animateurs sportifs qui représentent 61,1% des recrutements envisagés, l'enquête note une forte percée des profils communication-digital-marketing (33,7%).

Un secteur en souffrance qui craint 2021

Les prévisions quant à la continuité et l'intégrité de l'activité restent mauvaises pour 2021 : 79,6% des structures répondantes s’attendent à devoir faire face à un résultat net en baisse à la fin du premier semestre. Ce qui laisse plâner encore une menace sur l'emploi avec près d'un employeur sur deux (43,1%) incapable d'assurer être en capacité de préserver leurs postes dans les mois à venir.

Le ressenti des employeurs du sport sur leur situation est plus positif qu’au sortir du premier confinement mais les incertitudes sont encore trop nombreuses.