Les conditions de travail dans les maisons d’accueil spécialisé (MAS), qui reçoivent et suivent des personnes lourdement handicapées, ont fait l’objet d’une étude réalisée par un chercheur de l’Upem (Université de Paris Est-Marne-La-Vallée ¹) avec l’appui de Chorum. Elle sera présentée à la rencontre sur le management associatif organisée, le 13 juin, à l’initiative de la Chaire ESS de l’Upem (Université de Paris Est Marne La Vallée). Ce travail pointe « un certain nombre d’évolutions règlementaires, de financement des structures, de composition des populations de bénéficiaires, de leur comportement et de leurs proches qui ont transformé les conditions de la pratique professionnelle ».

Par ailleurs, parmi les principales difficultés éprouvées par le personnel, l’étude note le caractère pénible du travail physiquement et cognitivement qui demande aux salariés une adaptation permanente, « de nombreux compromis », loin du protocole imposé, des normes prescrites, des oppositions de rationalités, etc. Cette distorsion entre le travail prescrit et le travail réel est d’autant plus ressentie que le personnel des maisons d’accueil est très investi moralement et travaille le plus souvent en empathie avec les résidents et qu’il réalise un « travail d’humanisation peu visible pour le regard extérieur ». Lequel relève d’avantage d’une volonté de « maintien d’un élan vital pour les personnes handicapées » que « d’un accompagnement vers l’autonomie », comme il est indiqué dans les textes qui encadrent le travail social.

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[1] : L’étude d’Etienne Antelme (doctorant CIDES dans le cadre d’une bourse Cifre) a été dirigée par Gilles Jeannot et Pascal Ughetto.